S'agissant des pelotons de surveillance et d'intervention de la gendarmerie, un RETEX a été effectué pendant la crise des Gilets jaunes. Dès 2019, nous avons mis en place une formation des unités dont l'objet n'est pas d'assurer le maintien de l'ordre. Les PSIG ont, en effet, vocation à interpeller, à effectuer des interventions au profit d'une compagnie de gendarmerie départementale et à lutter contre la délinquance au quotidien en utilisant des modes d'action assez dynamiques.
Il a été fait le choix de former les commandants de PSIG et leurs adjoints au maintien de l'ordre dans le cadre de stages qui se déroulent au centre national d'entraînement des forces de gendarmerie de Saint-Astier. Nous nous sommes aperçus qu'en l'absence de forces spécialisées, telles que les CRS ou les escadrons de gendarmes mobiles, il fallait disposer d'un échelon territorial immédiatement apte à agir. Par exemple, lorsqu'une préfecture est attaquée ou lorsque l'on s'en prend à un symbole de l'État, il faut avoir la capacité d'intervenir immédiatement. L'enseignement porte plutôt sur des modes d'action défensifs. On ne demandera pas à ces unités de faire de la tactique, comme c'est la vocation des commandements d'escadrons. On leur rappelle le cadre légal spécifique au maintien de l'ordre, différent de celui qu'ils pratiquent habituellement, on leur enseigne des schémas de tactiques simples pour savoir s'articuler, défendre un point, effectuer un bond offensif. Ces différentes techniques nécessitent de la cohésion et du collectif. On leur rappelle les savoir-faire de base du maintien de l'ordre afin qu'ils puissent, le cas échéant, agir dans l'urgence.
Nous avons formé plus de 800 commandants de PSIG et adjoints au 1er septembre 2020.