Le SNMO ne se limite pas à rassembler des éléments épars. Cela va au-delà, et je ne suis pas tout à fait d'accord sur la contradiction que vous relevez. Lorsque nous intervenons au milieu d'une manifestation, globalement, les personnes autour prennent plutôt fait et cause pour ceux qui sont interpellés. Mais comment voulez-vous interpeller des black blocs en train de casser ou de voler si vous n'allez pas rapidement au contact ?
C'est en ce sens que le SNMO prévoit de la mobilité. La désescalade est ce qui devrait se passer ; malheureusement, nous ne nous trouvons pas uniquement face à des manifestants. Certaines personnes viennent pour casser, voire uniquement pour piller, comme lors des premières manifestations de Gilets jaunes. Accessoirement, ces personnes n'avaient pas pour habitude de piller. Une jeune femme a ainsi pris un superbe sac à main au prétexte que c'était « libre d'accès » !
Ces sujets ont donné lieu à une réflexion. Cela ne doit pas étouffer toute réflexion à venir mais, concrètement, je crois beaucoup à la mobilité. Le préfet de police vous le dira sans doute mieux que moi : il faut être mobile pour pouvoir empêcher les casseurs d'agir. Si vous laissez faire, par effet d'entraînement, tout le monde cassera, et c'en sera fini de la désescalade !
Les casseurs que nous avons interpellés étaient souvent de véritables manifestants, entraînés par d'autres personnes qui n'étaient là que pour les entraîner, au nom de la résistance à l'ordre établi. Dans le cadre d'une manifestation, il faut arriver à mettre fin à leur action le plus vite possible. Cela passe par une grande mobilité des forces. Nous aurons l'occasion d'en reparler mais, à mon avis, c'est un véritable besoin.