Intervention de Sébastien Baudoux

Réunion du mercredi 7 octobre 2020 à 15h15
Commission d'enquête relative à l'état des lieux, la déontologie, les pratiques et les doctrines de maintien de l'ordre

Sébastien Baudoux, colonel :

Nous n'avons aucun état d'âme avec les images de la presse. Nous l'invitons régulièrement à Saint-Astier afin qu'elle puisse comprendre la manœuvre sans s'exposer à des dangers. En revanche, nous avons des adversaires qui, parfois, filment de petites séquences dont il est possible, hors contexte, de faire ce que l'on veut. Nous souhaitons pouvoir filmer toute notre action pour être en mesure d'expliquer les faits et si besoin rétablir la vérité. Nous pouvons le faire avec l'IGGN, mais pour cela nous avons besoin de pouvoir filmer.

Nous devons filmer pour expliquer notre manœuvre, mais aussi pour anticiper et manœuvrer. Toutes ces images ont vocation à être stockées, voire retransmises. C'est sur ces points que nous sommes bloqués. Il me semble pourtant logique que le donneur d'ordre – la préfecture, le commandement de groupement ou le chef de troupe – puisse accéder aux images pour voir ce qu'il se passe, anticiper et adapter ses directives, lorsque par exemple un groupe de black blocs s'isole pour préparer quelque chose.

Il faut faire évoluer la législation afin d'être en mesure de filmer en vol, stocker ces images puis les transmettre à ceux qui ont à en connaître. Concernant la judiciarisation, vous pouvez faire les plus belles interpellations, mais si vous ne disposez pas d'élément de preuve, le juge ne pourra pas prononcer de sanction. L'image est un élément de preuve.

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