Je renverserai plutôt votre première question car il ne s'agit pas d'être ou non écoutés : nous souhaiterions recevoir des informations pendant la manifestation. En effet, ceux qui s'introduisent dans les manifestations le font par des voies détournées et, aujourd'hui, les services de maintien de l'ordre, de la police et des renseignements généraux, ont cette information. Si elle nous était restituée, nous pourrions agir en interne, soit en coupant la manifestation, soit en la retardant. Nous disposons de moyens qui nous permettent de le faire.
Quant à la seconde question, en cas d'infiltration, nous allons en effet nous trouver débordés. Mais, je le rappelle, nous ne sommes pas des services de sécurité. Nous sommes là pour protéger nos militants mais ce n'est pas à nous de « faire la police », si je puis dire, de la manifestation. C'est à la police qu'il revient de le faire. C'est bien toute la complexité actuelle : nous avons besoin de l'information, qui permettrait à nos propres services, internes, de gérer la situation, voire éventuellement de permettre à la police d'intervenir sur des cibles précises. Nous pouvons être vite débordés si un grand nombre de personnes s'infiltrent dans la manifestation.