Cela s'est effectivement vu, particulièrement à Francfort en 2015. La police allemande a vu débarquer des quatre coins de l'Europe plus de 2 000 personnes armées venues pour en découdre.
Cependant, il se pose là un vrai dilemme pour les forces de l'ordre.
Je vais être provocateur à dessein. Si, en matière de lutte contre le terrorisme nous avons une procédure pénale qui nous permet, à travers l'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, d'intervenir en amont d'un attentat, en maintien de l'ordre il est très compliqué d'interpeller avant une manifestation – ou alors il faudrait être créateur de droit, et d'un droit à mon avis complètement illégitime.
Comment faire ? C'est une vraie question. Je ne vois qu'une seule solution : la densification de la coopération internationale, à l'image de celle qui a été effectuée pour combattre le hooliganisme. Les Anglais, les Allemands, les Néerlandais avaient leurs hooligans, et les polices échangeaient des informations à leur sujet. Il faudrait peut-être améliorer cette coopération internationale concernant les manifestations violentes.
Je n'ai pas de solution miracle, mais je mets en garde contre l'idée de vouloir réprimer une infraction qui n'a pas encore eu lieu.