Intervention de Olivier Boisteaux

Réunion du mercredi 28 octobre 2020 à 17h00
Commission d'enquête relative à l'état des lieux, la déontologie, les pratiques et les doctrines de maintien de l'ordre

Olivier Boisteaux, président du Syndicat indépendant des commissaires de police (SICP) :

Nous sommes évidemment tout à fait favorables au floutage des visages des fonctionnaires de police en intervention.

Nous parlions plus haut des journalistes. Il y a beaucoup de pseudo-journalistes qui se promènent dans les manifestations et qui s'autoproclament journalistes parce qu'ils ont un téléphone portable. On retrouve ensuite les images un peu partout sur les réseaux sociaux. Cela est extrêmement difficile, pour ne pas dire impossible, à neutraliser. On voit les visages de collègues jetés en pâture à l'ensemble de nos concitoyens, ce qui est dramatique.

Je pense que nous sommes tous d'accord sur ce sujet.

De même, il est affligeant de voir comment certaines images sont diffusées dans les médias ou sur les réseaux sociaux, montrant de pseudo-violences policières totalement sorties de leur contexte. Nous devrions pouvoir disposer d'images permettant de recontextualiser la manière dont les faits se sont produits et dont la force légitime a été utilisée.

Or cela s'avère extrêmement difficile. À titre d'exemple, les images issues des caméras-piétons ne sont utilisables que dans le cadre d'une procédure, par les magistrats.

Nous souhaitons qu'une multitude d'images – tirées des caméras-piétons, des drones, etc. – soit utilisée pour pouvoir communiquer sur l'image de l'institution.

Le lien police-population ne sera resserré qu'à partir du moment où l'on montrera que la police travaille dans des conditions très difficiles, et qu'elle ne se contente pas d'utiliser la force pour son bon plaisir – ce n'est bien évidemment pas le cas, mais c'est parfois ce que certains veulent démontrer.

Il serait possible de mobiliser les moyens modernes, sur les maintiens de l'ordre importants, pour expliquer à la population dans quelles conditions dramatiques les forces de l'ordre exercent leurs missions. Cela est vrai au quotidien, et cela l'a été particulièrement au cours de la période extrêmement longue, d'une violence extrême, que nous venons de traverser. Les forces de l'ordre travaillent dans des conditions difficiles en étant, en plus, totalement épuisées.

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