Intervention de Hubert Weigel

Réunion du jeudi 12 novembre 2020 à 10h00
Commission d'enquête relative à l'état des lieux, la déontologie, les pratiques et les doctrines de maintien de l'ordre

Hubert Weigel :

À ce sujet, il faut savoir qu'il existe une grande différence dans le mode de gestion du maintien de l'ordre entre Paris et la province. Ce qu'a décrit mon collègue à l'instant en soulignant le fait que les chefs de secteur attendent des instructions d'une salle de commandement, c'est plutôt une organisation parisienne. En province, le directeur départemental, qui est directeur du service d'ordre, reste généralement en salle de commandement – cela dépend de la taille du département – et délègue des responsabilités opérationnelles à des commissaires de police qui sont chargés de secteurs. Par définition, ces commissaires de police ont la possibilité de prendre des initiatives d'intervention lorsqu'ils constatent que des infractions sont commises dans leur zone de responsabilité déléguée.

Il est en effet à la fois désagréable et contestable pour l'opinion publique de voir sur des images télévisées des unités déployées en barrages devant lesquels, à 20 ou 30 mètres, des dégradations sont commises sans que les effectifs puissent intervenir. C'est ou c'était souvent le cas sur le secteur de la plaque parisienne, pour les raisons qu'évoquait mon collègue. C'est beaucoup moins le cas en province, où existe cette déconcentration et où cette capacité d'intervenir est donnée au commissaire chargé d'un secteur. Je parle essentiellement du commissaire et des zones de police urbaines puisque généralement les manifestations qui posent des problèmes se situent dans des zones urbaines, c'est-à-dire des zones de compétence de la police nationale.

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