Intervention de Dominique Sopo

Réunion du jeudi 12 novembre 2020 à 17h30
Commission d'enquête relative à l'état des lieux, la déontologie, les pratiques et les doctrines de maintien de l'ordre

Dominique Sopo, président de SOS racisme :

C'est un peu compliqué. Pour commencer, il faut une loi qui nous protège : le testing suppose d'aller dans un commissariat pour voir comment on est traité lorsqu'on dépose plainte. Et je ne vois pas comment faire du testing à propos des relations entre collègues ; cela ne s'y prête pas. Nous avons déjà songé à voir dans les commissariats s'il y avait des différences de traitement en fonction de l'origine des intéressés ou des faits dont on venait se plaindre, au risque de nous voir poursuivis pour dénonciation de faits imaginaires – dès lors qu'il s'agit de testing, les faits invoqués ou les victimes pourraient ne pas être réels. Une telle pratique demanderait à être très encadrée : on ne peut pas perturber le fonctionnement des services de police en portant plainte pour des faits imaginaires, et, dans l'état actuel du droit, ce serait un délit. Il faut tout de même faire un peu attention.

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