S'agissant de la « rhétorique de la riposte », je n'ai pas la mémoire précise de la formulation de notre déclaration de janvier, adoptée en fonction de l'actualité de l'époque. Cela devait faire référence à un discours du Président de la République ou du Premier ministre. Cette image nous a paru critiquable car la police ne doit pas être présentée aux citoyens comme étant dans un camp contre un autre. Lorsque la police assure le maintien de l'ordre pendant une manifestation, elle a pour mission première, selon l'article 12 de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen, de permettre son bon déroulement. Il ne s'agit pas de nier l'existence de personnes mal intentionnées, violentes, venues pour « casser » du policier, mais de rappeler que la police n'est pas là pour riposter et que sa mission première est d'assurer la pacification et de permettre aux manifestants d'exercer une liberté. Quant à ceux qui violent la loi, on ne répond pas à un jet de pavés par un jet de pavés mais par une interpellation et la mise en œuvre d'une procédure judiciaire.