Intervention de Aurélie Laroussie

Réunion du jeudi 26 novembre 2020 à 11h30
Commission d'enquête relative à l'état des lieux, la déontologie, les pratiques et les doctrines de maintien de l'ordre

Aurélie Laroussie, présidente de l'Association femmes des forces de l'ordre en colère :

Je dirais que c'est un peu le cheval de bataille de certains partis politiques. S'ils n'avaient pas la « violence policière » à dénoncer, que feraient-ils d'autres ? J'aurais d'ailleurs quelque chose à leur demander : ils dénoncent la discrimination, qui est un mot à la mode. Je la dénonce tout autant, ne nous méprenons pas. Notre société dénonce la discrimination religieuse, sexuelle ou encore physique, mais j'aurais une question sur la manière dont peuvent être qualifiées les menaces de mort ou de viol dont mes filles et moi pouvons faire l'objet sous le seul prétexte que je suis femme de flic. J'appelle cela de la discrimination professionnelle, et j'en ai déjà parlé avec M. Fauvergue. Si aujourd'hui je suis menacée, ce n'est pas par rapport à ma couleur de peau, à mon orientation religieuse ou politique, mais tout simplement parce que je suis femme de flic, que je le revendique, que je le crie haut et fort, que je le médiatise et que je défends les forces de l'ordre. Je suis donc menacée à cause de la profession de mon mari. Quand va-t-on enfin mettre les bons mots sur de tels actes ? Comment qualifieriez-vous cela ? Pour moi, il s'agit clairement de discrimination professionnelle.

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