Intervention de Aurélie Laroussie

Réunion du jeudi 26 novembre 2020 à 11h30
Commission d'enquête relative à l'état des lieux, la déontologie, les pratiques et les doctrines de maintien de l'ordre

Aurélie Laroussie, présidente de l'Association femmes des forces de l'ordre en colère :

En vue de mon audition, j'ai sondé les différents corps et services. En ce qui concerne les compagnies d'intervention, j'ai eu des retours qui allaient dans le sens d'un manque de formation et d'entraînement, mais aussi d'un déficit de moyens et de matériel. J'ai un très bon ami qui a dû acheter – sur ses deniers personnels – pour 500 euros de matériel afin de s'équiper en vue des manifestations les plus virulentes du mouvement des Gilets jaunes. Ce manque d'équipement joue de fait sur la sécurité et sur la sérénité de ces policiers au moment d'aborder une opération de maintien de l'ordre, car ils savent qu'ils n'ont pas l'entraînement, les connaissances et encore moins les protections adaptées.

La semaine dernière, deux policiers ont tiré au sort lequel des deux prendrait un casque et lequel des deux prendrait les jambières. Nous en sommes là. Comment voulez-vous que ces fonctionnaires de police aillent travailler sereinement sur une opération de maintien de l'ordre en se sachant eux-mêmes insuffisamment protégés et potentiellement en danger, au vu de la détermination des manifestants qu'ils peuvent trouver en face d'eux ?

Comme vous l'indiquiez, les CRS représentent un corps un peu à part de la police nationale. Ils peuvent s'appuyer sur une forte cohésion et une grande solidarité, sachant qu'ils partent régulièrement en déplacement pendant deux ou trois semaines. Ils vivent ensemble et se connaissent parfaitement, ce qui peut aussi les aider.

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