Je viens de prendre une circulaire pour rappeler que tout appel au boycott motivé par l'antisémitisme doit faire l'objet de poursuites. Dans ce genre de manifestations, malheureusement, on entend tous les slogans du monde. J'ai même vu la tête du Président de la République sur une pique, ce qui a légitimement ému Robert Badinter, d'ailleurs.
Je dis que l'on dénature le mot « liberté », que ce soit en raison du confinement, du masque, ou que sais-je encore. On mélange tout. On voit des gens manifester librement – ce qui est heureux – pour expliquer qu'en France on vit sous une dictature. Et ils sont protégés par des policiers, dont c'est le boulot, parfois ingrat.
Face à des excès comme ceux que vous dénoncez, que voulez-vous que je vous dise ? Ils existent, et à chaque fois que l'on peut interpeller les individus exprimant cette haine, on le fait, et on les sanctionne. Vous savez que je suis intervenu pour lutter contre la haine en ligne, et je le ferai encore, notamment dans le cadre du projet de loi qui sera présenté bientôt au Parlement.
Je note, dans un message qui apparaît sur l'écran, que M. Bernalicis a écrit à tout le monde qu'il avait été « plutôt nuancé, pour une fois ». Cela prouve qu'il a de l'humour, et c'est très bien !