Intervention de Jérôme Lambert

Réunion du mercredi 9 décembre 2020 à 16h30
Commission d'enquête relative à l'état des lieux, la déontologie, les pratiques et les doctrines de maintien de l'ordre

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Lambert, rapporteur :

Monsieur le Premier ministre, vous avez tenu des propos clairs et précis ; j'aimerais sortir un peu du champ de votre intervention et vous interroger sur la façon dont vous voyez l'évolution de notre société. En 2014, déjà, vous aviez fait une déclaration à l'occasion d'une manifestation violente qui s'était déroulée à Rennes : vous aviez constaté qu'une extrême violence avait été dirigée contre les policiers et les gendarmes, parce qu'ils portaient l'uniforme, et vous vous en étiez fort justement ému. Quelles sont, à votre avis, les origines de ce phénomène ? Il n'est pas complètement nouveau, puisque vous l'évoquiez déjà en 2014, mais il perdure, et peut-être même s'amplifie-t-il.

Est-ce un phénomène d'ensemble ou n'est-ce le fait que de quelques centaines d'individus qui utilisent toutes les caisses de résonance qu'ils trouvent pour créer du trouble ? Ce trouble, en tout cas, est une réalité, puisque de nombreux Français semblent porter un jugement extrêmement sévère sur les forces de l'ordre, alors que celles-ci ont une mission très délicate à remplir. Cela ne doit évidemment pas empêcher, vous l'avez dit, que lorsqu'un gendarme ou un policier franchit la ligne jaune, son acte soit signalé. D'où vient cette défiance d'une partie de la population vis-à-vis des forces de l'ordre ? Et, surtout, comment peut-on la combattre ? J'aimerais avoir l'avis du responsable politique que vous avez été, et que vous êtes resté, sur cette évolution sociétale.

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