Intervention de Général Jean-Marc Descoux

Réunion du mercredi 10 mars 2021 à 15h00
Commission d'enquête sur la lutte contre l'orpaillage illégal en guyane

Général Jean-Marc Descoux :

Je n'ai pas évoqué un manque de moyens, mais la relative vétusté de la flotte aérienne dont disposent les armées. En Guyane, nous disposons de 7 hélicoptères des armées, de 2 hélicoptères de la gendarmerie et d'un 3ème hélicoptère privé susceptible d'intervenir en appui à la manœuvre terrestre. Cela signifie que nous pouvons compter en Guyane sur une flotte de 10 hélicoptères. Des moyens de cette ampleur sont sans comparaison avec ceux qui existent sur le reste du territoire national.

La difficulté porte actuellement sur la disponibilité des hélicoptères Puma qui nous permettent de transporter les groupes de combat ou de police judiciaire. Outre le fait que cette génération d'appareils commence à dater, ces hélicoptères sont soumis à une forte intensité opérationnelle, volent dans des conditions climatiques difficiles et sont éloignés des bases de soutien. En conséquence, nous rencontrons des pannes machines fréquentes qui mettent ponctuellement à mal la planification stratégique des opérations d'intervention. Nous sommes donc dotés de moyens aéronautiques qui nous permettent de conduire nos activités soit dans le cadre d'Harpie avec des forces militaires, soit en autonomie complète dans le cadre des opérations Anaconda. Ces dernières, qui sont réalisées avec les seuls moyens de la gendarmerie, visent à entamer la détermination des orpailleurs et à inverser le rapport coût/efficacité de cette activité illégale par la saisie ou la destruction du matériel acheminé dans des conditions très pénibles. Cependant, la détermination des orpailleurs clandestins augmente proportionnellement au cours de l'or et nécessite une présence renforcée de la gendarmerie sur les postes de barrage fluviaux et routiers, ainsi que sur nos opérations dans la profondeur.

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