Le mercure présente principalement des risques pour la santé des hommes. Le tissu hydraulique est tel qu'en étant déversé dans un cours d'eau il se diffuse partout. Lors de la formation que j'ai suivie à l'ENGREF, on m'a appris que le taux de mercure présent dans les cheveux des populations vivant en pleine forêt augmentait. Il faudrait interroger l'INSERM ou l'ARS locale à ce sujet (si elle existe), car ces questions ne relèvent pas des compétences de l'ONF.
La création de l'EMOPI avait précisément pour objectif de coordonner la lutte contre l'orpaillage illégal. Compte tenu de son faible effectif, l'ONF se contente d'identifier des zones où la présence d'orpaillage illégal peut être soupçonnée. Sur la base de ces indices et de ceux qu'apportent les autres acteurs, par exemple les gendarmes grâce à leur connaissance du terrain, l'EMOPI définit ensuite une stratégie semestrielle d'interventions à mener sur le terrain.
L'ONF peut quant à elle réaliser des missions héliportées dans le cadre de son suivi des activités autorisées à exploiter, pour vérifier que le cahier des charges annexé à l'autorisation d'exploiter est respecté, et alerter le détenteur de cette autorisation dans le cas contraire, afin qu'il procède aux corrections nécessaires.
Les acteurs de cette lutte sont en effet nombreux, mais ils sont tous utiles sur un territoire de 8 millions d'hectares.