Intervention de Reggy Martiales Nelson

Réunion du mercredi 14 avril 2021 à 16h30
Commission d'enquête sur la lutte contre l'orpaillage illégal en guyane

Reggy Martiales Nelson :

La longueur du délai entre la signature et la ratification de cet accord s'explique par la situation politique embrouillée du Suriname à l'époque. Le Parlement, tenu d'approuver cet accord, ne disposait pas, alors, de majorité.

Le Suriname et le Brésil ont décidé, lors de réunions bilatérales, de trouver des solutions au problème du passage clandestin de la frontière par les orpailleurs. Les Brésiliens éprouvent énormément de difficultés à contrôler cette partie de leur frontière. Voilà pourquoi nous nous sommes félicités, lors de la signature des récents accords à Paris, qu'il soit prévu que le ministre de la Justice surinamien rencontre son homologue brésilien dans une ville de Guyane française dont le nom m'échappe, afin de tirer des enseignements de la coopération entre la France et le Brésil, de manière à coopérer nous-mêmes plus efficacement avec les Français et les Brésiliens au contrôle de l'orpaillage illégal dans les zones frontalières. Nous organisons régulièrement des réunions bilatérales avec le Brésil en quête d'une solution au problème.

Un nouveau gouvernement s'est établi voici quelques mois au Guyana. Nos deux présidents ont conclu plusieurs accords, qu'il reste à officialiser. Il revient désormais aux ministères d'œuvrer ensemble à l'élaboration de méthodes de travail communes, comme il en existe avec la France. Des trafics illégaux impliquant la traite d'êtres humains ont cours aux abords de notre frontière avec le Guyana. Nous devons donc parvenir à une entente avec ce pays en vue de résoudre ces problèmes. Nous devons surtout mieux contrôler le fleuve qui sépare nos pays, mais qui appartient au Suriname.

Nous estimons important d'œuvrer ensemble à un meilleur contrôle des fleuves Maroni et Lawa, où les contrôles avaient d'ailleurs cessé, à un moment donné. Les patrouilles de police communes entre France et Suriname ont heureusement repris depuis peu.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.