Les propos de M. Blanchard à propos du respect de la loi m'évoquent la conviction exprimée devant nous par M. Lecornu que la lutte contre l'orpaillage illégal doit se heurter à une limite : le respect de l'Etat de droit. J'ai signalé au ministre que les Brésiliens étaient parvenus à « nettoyer » le Nordeste des chercheurs d'or clandestins. M. Lecornu estimait inimaginable, au vu des conditions de traitement de ces hommes, que la France mette en place des opérations du même acabit, bafouant certains droits élémentaires.
Loin de moi la volonté de passer outre le respect des droits humains. Ne pensez-vous toutefois pas, M. Blanchard, qu'il faudrait renforcer notre cadre répressif, juridique et pénal, nonobstant les amendements de la loi climat et résilience durcissant les relations avec les orpailleurs illégaux ? Notre République ne doit pas leur donner une impression de laxisme et de permissivité. Souvent, les images qui nous parviennent des opérations Harpie montrent des destructions de matériel sous les yeux de garimpeiros sachant pertinemment qu'ils reprendront leur activité en moins de quarante-huit heures, grâce à des caches de matériel en forêt.
N'avez-vous pas le sentiment que nous pédalons dans le vide, faute de nous donner les moyens de mettre hors d'état de nuire ces garimpeiros ? Quel regard portez-vous sur le niveau de répression des opérations Harpie ?