Intervention de Pascal Vardon

Réunion du mercredi 19 mai 2021 à 15h00
Commission d'enquête sur la lutte contre l'orpaillage illégal en guyane

Pascal Vardon, directeur du Parc amazonien de Guyane :

Le Parc amazonien a été épargné par la réduction des effectifs. Le Parc n'a pas perdu d'effectifs depuis 2007. La réduction d'un poste était envisagée en 2021, mais la mobilisation des parlementaires et des présidents des conseils d'administration a permis de maintenir les effectifs de l'ensemble des parcs.

Le problème de l'adéquation entre les effectifs et la taille du territoire se pose surtout pour la fonction de police, au regard de la lutte contre l'orpaillage illégal.

En matière de culture, d'éducation à l'environnement, de gestion des ressources naturelles et de développement local, nous obtenons des postes complémentaires via des financements extérieurs. Au-delà des 86 agents « sous plafond », des postes complémentaires sont ainsi financés, sur des durées courtes, par le FEADER (pour le GAL sud), le FEDER (pour la coopération inter-Amazonie sur les aires protégées du plateau des Guyane) et l'Union européenne (pour un projet de gestion des ressources naturelles).

Votre question vise à savoir si le nombre d'agents internes dédiés à la lutte contre l'orpaillage illégal doit augmenter. Sur 21 inspecteurs de l'environnement, quinze sont des agents armés. Ces derniers travaillent avec les forces armées de Guyane et la gendarmerie. À la création du Parc, il n'était pas prévu d'augmenter la brigade nature, mais de faire appel aux forces spécialisées (soldats entraînés) et aux gendarmes, rompus aux méthodes d'intervention et d'interpellation.

Augmenter les moyens en régie pour lutter contre l'orpaillage nous amènerait à nous désolidariser de l'Opération Harpie, alors que cette dernière nous apporte le soutien de l'armée et de la gendarmerie. Beaucoup de nos inspecteurs de l'environnement ont été recrutés, car ils connaissaient le fleuve et la forêt. Ils sont formés en continu, notamment en matière d'armement, aux compétences d'inspecteurs de l'environnement. Ces agents sont permanents. Ils étaient jeunes il y a 14 ans. Ils le sont un peu moins aujourd'hui. Or, les missions en forêt sont fatigantes, physiquement. Du point de vue qualitatif, nous serons donc confrontés à un sujet de renouvellement de nos forces. Du point de vue quantitatif, je ne suis pas certain que doubler les effectifs réglerait le problème. Il convient en revanche d'animer, de piloter, de fixer des objectifs et de les suivre au sein du dispositif Harpie.

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