Nous estimons que les impacts des activités légales sont sous-estimés et que les mesures compensatoires sont donc insuffisantes. La politique « éviter/réduire/compenser » n'est pas appliquée au secteur minier. Les illégaux se passent bien évidemment de toutes les obligations.
Pour conclure, nous souhaitions rappeler la place de l'or dans l'économie guyanais. Selon le schéma départemental d'orientation minière de Guyane, le secteur minier serait le deuxième employeur de Guyane. Je n'ai toutefois trouvé aucune donnée chiffrée sur le secteur minier dans les récentes synthèses et bilans économiques annuels de la Guyane réalisés par l'INSEE. Ce secteur ne doit donc pas être structurant dans les faits. Le rapport du cabinet Deloitte, paru en 2018, indique d'ailleurs que l'orpaillage n'est pas un secteur prometteur en termes de création d'emplois et de développement économique durable.
Dans le monde, seulement 8 % de l'or est utilisé pour les technologies, l'électronique et la médecine. Le reste est utilisé pour les produits financiers, les pièces, les lingots et la bijouterie. L'utilité de l'orpaillage est donc questionnable au regard de ses impacts environnementaux.