Intervention de Laurent Astruc

Réunion du mercredi 2 juin 2021 à 16h30
Commission d'enquête sur la lutte contre l'orpaillage illégal en guyane

Laurent Astruc, chef d'état-major adjoint de la DCPAF :

La quasi-totalité des étrangers en situation irrégulière qu'interpelle la PAF font l'objet d'une mesure d'éloignement du territoire. La limite d'une telle mesure réside dans les accords de réadmission conclus avec le Brésil, en vertu desquels les individus originaires des États du Pará ou de l'Amapá ne sont pas reconduits au-delà de cet État. La PAF les remet aux autorités brésiliennes à Oiapoque, de l'autre côté du fleuve qui marque la frontière. Rien ne garantit qu'ils ne reviendront pas en Guyane.

Les garimpeiros, pour la plupart originaires des deux États les plus pauvres du Brésil, viennent sur les sites miniers de Guyane dans l'espoir d'y trouver fortune sous la forme d'une veine, puisque ces serfs des temps modernes sont payés à proportion de l'or qu'ils collectent. Ils ne séjournent en Guyane que le temps d'y amasser, par leur travail, un butin. Rappelons qu'ils volent les richesses du territoire.

Sur les sites miniers clandestins, tout se paye en or, du petit déjeuner à 1 gramme aux services d'une prostituée à 5 grammes. L'instauration, par une nouvelle loi, de délits relatifs à la simple présence sur un site d'orpaillage permettrait d'éloigner tous ceux qui gravitent autour des garimpeiros. Pour l'heure, il n'est pas aisé de matérialiser le rôle actif d'une prostituée dans l'extraction illégale de l'or. En résumé, les migrants du Brésil et du Suriname ne s'installent pas sur notre territoire.

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