La mise en place d'opérateurs légaux n'est pas du tout une piste à creuser. Elle a déjà été testée. Les expérimentations ont montré qu'après l'exploitation légale de l'or, les opérateurs illégaux ont besoin de beaucoup moins d'or pour être rentables. Ils suivent des modèles économiques très différents.
S'agissant de l'imagerie satellite, nous collaborons avec le CNES et le CNRS à l'occasion d'un certain nombre de travaux. Une thèse est notamment en cours avec le CNES sur la pertinence de l'outil satellite pour le suivi de la déforestation. Certaines zones clés d'études sont en Guyane. Nous croisons ainsi le travail de recherche d'une doctorante hébergée et encadrée par le CNES, l'utilisation des images provenant du CNES et l'expertise de terrain de WWF.
Beaucoup d'autres acteurs utilisent déjà l'imagerie satellite : c'est le cas de l'Office national des forêts (ONF) et de la préfecture. La question n'est donc plus de savoir où et quand le phénomène a lieu en Guyane. L'information à ce sujet existe et les grandes zones d'exploitation sont connues. Certes, cette information gagnerait à être davantage partagée. Pourquoi ne pas proposer un observatoire transnational de la déforestation, et notamment de la déforestation aurifère ? WWF pourra partager avec votre assemblée ses travaux les plus récents à ce sujet, menés en collaboration avec les services forestiers du Guyana, du Suriname et de l'Amapa. Ces propositions seraient utiles à pérenniser pour la suite.