Malgré plus de dix ans de mobilisation, nous sommes toujours à la recherche de solutions. Nous croyons fortement à la pertinence des pistes que nous proposons, notamment au niveau transnational.
Le jeu est trop simple en matière de logistique illégale. Le coût lié à la logistique est trop faible. Comme le propose la déclaration bilatérale entre le Brésil et la France, il faudrait que le coût lié à la logistique d'extraction de l'or soit strictement encadré et limité à des opérateurs légaux. Cela constituerait des pistes de progrès importantes. Ces fleuves transfrontaliers ne doivent plus être les vitrines d'un manque de coopération, mais devraient incarner les accords bilatéraux permettant aux forces d'intervention de tacler, sur une rive comme sur l'autre, les enjeux clés liés à la logistique.
Les opérations Harpie apportent déjà une réponse importante à cette logistique lorsqu'elle arrive sur le territoire français de la Guyane. Mais cette logistique est beaucoup trop facile : cela ne coûte rien de faire acheminer un moteur d'une rive à l'autre du fleuve Maroni, large d'une centaine de mètres.
La déclaration conjointe prévoit des dispositions quant à la logistique ; il reste à rendre cette déclaration opérationnelle. La logistique doit être la cible prioritaire, afin de ne plus permettre que de la logistique illégale rentre aussi facilement au sein du parc amazonien de Guyane et des territoires autochtones de la Guyane.