Intervention de Alexis Lopes

Réunion du mercredi 30 juin 2021 à 15h00
Commission d'enquête sur la lutte contre l'orpaillage illégal en guyane

Alexis Lopes, directeur régional des douanes de Guyane :

Je souhaiterais vous faire part des échanges entre les partenaires engagés dans la lutte contre l'orpaillage illégal.

Un dispositif existe depuis longtemps pour cela, avec le CCOPS, placé sous la double autorité des armées et de la gendarmerie. Il a pour objet de coordonner les actions des différents intervenants, et pas seulement des services de l'État puisque le PAG et l'ONF y participent. C'est un moyen de mise en commun des actions menées, les résultats des différents partenaires y étant agrégés.

L'enjeu réside désormais dans le partage du renseignement.

Des réflexions sont en cours au sein d'un groupe de travail et le sujet a été abordé au cours du premier COSTRAT, qui s'est tenu il y a quelque semaine sous la double présidence du préfet et du procureur de la République, au cours duquel un effort supplémentaire en la matière a été demandé.

C'est évidemment nécessaire, surtout dans l'Ouest guyanais. Cela suppose au préalable de définir c'est qu'est par nature un renseignement. Même si un service de la douane fait partie du premier cercle des services de renseignement, en matière de lutte contre l'orpaillage illégal le travail de renseignement des douanes ne se situe pas à un niveau aussi organisé et élevé. Le renseignement peut être opérationnel, stratégique, local voire international.

Nous nous engagerons bien évidemment pour répondre à cette demande, aux côtés des services spécialisés de la gendarmerie et des FAG.

Je veux aussi porter à votre connaissance l'effort réalisé par la DGDDI depuis 2019, à la suite des requêtes formulée par le préfet alors en fonction, M. Patrice Faure. Nous avons à ce titre bénéficié de cinq équivalents temps plein travaillé (ETPT) supplémentaires. En outre, la direction régionale des douanes va certainement recevoir des moyens de transport des marchandises saisies. Lorsque nous procédons à une saisie de plusieurs tonnes de marchandises sur un lieu de stockage, nos moyens habituels ne suffisent pas. Cette lacune a jusqu'à présent été palliée grâce à la coopération de la gendarmerie et des FAG, qui ont fourni des véhicules et des personnels.

À partir de cette année, les douanes devraient normalement disposer de moyens plus adaptés, financés par la DGDDI, afin d'être encore plus présentes en Guyane.

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