De manière générale, ce n'est pas l'accès à la médecine de proximité qui pose un problème. La difficulté principale réside dans l'accès aux soins de spécialité et à l'accompagnement paramédical. Toute la population française souffre d'un problème de démographie médicale. En prison, cette difficulté d'accès aux soins est accentuée car les spécialistes sont confrontés aux difficultés d'accès aux établissements pénitentiaires.
Les soins pour lesquels il y a une plus grande difficulté d'accès sont la dentisterie, l'optique et la kinésithérapie. Puis, se pose la difficulté de l'accès aux spécialistes nécessitant un transfert à l'hôpital. Cette manœuvre est compliquée à conduire pour l'administration pénitentiaire. Nous prônons le recours à la télémédecine, bien que ce ne soit pas toujours possible. À l'établissement de Seysses par exemple, il n'y a qu'un seul véhicule permettant de transférer les détenus à l'hôpital, ce qui n'est pas suffisant.