Les dysfonctionnements observés ne sont pas de votre ressort : ils sont directement liés à la politique pénitentiaire. À titre d'exemple, l'ancien directeur de l'administration pénitentiaire avait fait le choix d'évaluer les détenus TIS – terroristes islamistes – avant les détenus DCSR – de droit commun susceptibles de radicalisation. Aussi avons-nous perdu deux ans. Ainsi, les TIS affichent une dangerosité avérée. L'évaluation des DCSR, pour sa part, se poursuit.
Par ailleurs, l'ENAP a-t-elle tiré des enseignements de l'accident d'Alençon-Condé-sur-Sarthe ?
En complément, j'ai commis, avec M. Éric Poulliat, un rapport relatif à la radicalisation dans les services publics. Dans ce cadre, notre onzième proposition visait à renforcer la formation des surveillants pénitentiaires, en l'enrichissant notamment d'un module dédié à la prévention et à la détection de la radicalisation. En effet, les organisations syndicales regrettaient alors que la durée de la formation ait été ramenée de huit à six mois. Elles déploraient également le caractère sommaire de la formation dédiée à la radicalisation islamiste. Mme Nicole Belloubet nous avait alors affirmé que la formation allait être modifiée. Qu'en est-il ?