Vous avez tous légitimement insisté sur l'importance de l'employabilité comme étant l'une des conditions d'une meilleure réinsertion, et je partage ce point de vue. Mais la liste que vous avez dressée des éléments qui l'entravent est impressionnante : la structure architecturale ; l'organisation des locaux ; la surpopulation carcérale, qui conduit au dévoiement consistant à occuper les détenus au lieu de leur donner du travail ; le manque de formation – à cet égard, le témoignage de Philippe Gosselin sur l'ignorance par les régions de leur compétence en la matière est hallucinant, et je suis curieux de savoir si toutes l'ont désormais intégrée dans leur champ d'action – ; l'organisation de la journée carcérale ; l'insuffisance des liens entre les établissements pénitentiaires et le monde économique. C'est tout à fait préoccupant.
Ma question porte sur un aspect essentiel sur lequel il faudra, à mon sens, insister dans le rapport. Dispose-t-on d'éléments objectifs sur cette situation ? Quels sont les taux d'employabilité par établissement ? Au niveau national, existe-t-il un plan d'action précis, doté d'un calendrier, pour développer l'employabilité ? Existe-t-il des exemples de réussite, et si oui, sont-ils nombreux ou minoritaires ?