Intervention de Frédéric Belhabib

Réunion du jeudi 23 septembre 2021 à 10h10
Commission d'enquête sur les dysfonctionnements et manquements de la politique pénitentiaire française

Frédéric Belhabib, conseiller technique de la CFDT pénitentiaire :

Je suis surveillant en SPIP, chargé des détenus sous bracelets de surveillance électronique. La sécurité relative aux SPIP laisse vraiment à désirer. Il y a trois ans, un détenu équipé d'un bracelet électronique a été tué en sortant du SPIP, victime d'un guet-apens. Nous avons frôlé le drame, puisqu'une collègue est passée au même moment, à une seconde près.

Mes collègues ont déjà abordé le problème de l'attractivité. Je discutais hier avec ma cheffe d'antenne, la directrice pénitentiaire d'insertion et de probation, qui se plaignait de sa rémunération. Une DPIP qui entre en service reçoit un salaire qui mérite d'être révisé. La même constatation vaut pour les surveillants pénitentiaires. Nous constatons de nombreuses démissions chez les DPIP et les surveillants à cause du manque d'attractivité du métier, liée surtout à la rémunération et au manque de reconnaissance.

Il faudrait aussi encourager une meilleure communication entre les services, notamment entre les services judiciaires de l'intérieur et les SPIP. Cet été, le meurtre de personnes dotées d'un bracelet suivi par le SPIP n'a fait l'objet d'aucune communication entre les services.

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