Intervention de Alain Bruneel

Réunion du jeudi 23 septembre 2021 à 10h10
Commission d'enquête sur les dysfonctionnements et manquements de la politique pénitentiaire française

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Bruneel :

J'ai bien écouté les différentes interventions, et nous revenons toujours aux mêmes problématiques : la formation et les effectifs de personnels. Il y a quelque temps, j'ai visité la prison de Dunkerque, qui date de 1830 – c'est l'une des plus vieilles de France. Elle peut recevoir 115 détenus, mais j'en ai trouvé 128. Certaines cellules sont occupées par six personnes, d'autre part trois détenus, pour une surface de 9 mètres carrés, avec des matelas au sol. C'est la réalité.

Cette commission d'enquête doit aussi permettre de regarder les démarches susceptibles d'être menées en amont. Que faisons-nous pour abaisser le nombre de délits ou de petits délits ? Ne faudrait-il pas mettre en place une politique éducative ? Nous rencontrons un problème sociétal. Nous parlions ici de la punition, mais nous avons une responsabilité politique, consistant à déployer les moyens nécessaires en termes d'éducation dans les quartiers, avec la présence d'animateurs, de policiers de proximité et d'îlotiers. Nous avons abandonné ces initiatives pour nous concentrer sur la répression plutôt que sur la prévention.

Lorsqu'une prison est construite, quel est son cahier des charges ? Quelle est sa capacité d'accueil ? Les prisons hébergent un nombre énorme de détenus. Est-il préférable de concevoir de petites prisons à taille humaine ou bien des établissements plus importants ?

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