Intervention de Samuel Gauthier

Réunion du jeudi 23 septembre 2021 à 10h10
Commission d'enquête sur les dysfonctionnements et manquements de la politique pénitentiaire française

Samuel Gauthier, secrétaire général de la CGT pénitentiaire :

Oui. Si un établissement est conçu pour 500 places, il ne faut pas en prévoir 501. C'est un signe fort que nous souhaitons voir se concrétiser, sans arriver à des absurdités par rapport à la surpopulation. L'accroissement du nombre de détenus à charge complique nos conditions de travail.

S'agissant du repérage de la radicalisation, il est incontournable d'adopter une meilleure approche auprès de la population pénale, dans le cadre de ses nombreuses missions de sécurité et de réinsertion. Le but de la pénitentiaire est bien sûr la garde, mais aussi la réinsertion pour éviter la récidive. Or nous avons l'impression de gérer surtout des flux, ce qui n'est pas cohérent.

Nous parlions aussi de panels. Des démarches sont initiées, comme les aménagements de peine. Sont-elles suffisantes ? Des moyens sont-ils alloués ? Nous parlons du bracelet et de la DDSE – détention à domicile sous surveillance électronique. Ces dispositifs peuvent éviter une incarcération sèche en attendant la réponse pénale, mais le questionnement perdure autour des moyens.

La situation des primodélinquants qui arrivent en établissement pénitentiaire n'est pas évidente. Ils y côtoient une multitude de délinquants, et cela s'avère parfois l'école de la délinquance. SI l'on pouvait mettre en place une peine alternative évitant l'incarcération, on s'y retrouverait.

Les différents dispositifs envisagés s'entendent avec les moyens nécessaires, c'est important.

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