Intervention de Samuel Gauthier

Réunion du jeudi 23 septembre 2021 à 10h10
Commission d'enquête sur les dysfonctionnements et manquements de la politique pénitentiaire française

Samuel Gauthier, secrétaire général de la CGT pénitentiaire :

Je comprends. On nous compare souvent à la police, qui suit ses propres missions ; nous avons les nôtres. Notre métier, comme je l'ai dit en préambule, est difficile et exige certaines compétences. Nous demandons cette reconnaissance, par rapport justement à nos difficultés. La catégorie B que nous revendiquons va même au-delà de la catégorie B de la police, car nous nous situons déjà en catégorie C « surindiciée ».

Nous souhaitons une progression de la catégorie pour attirer les jeunes recrues. Lorsqu'un candidat passe les concours de la fonction publique, la grille indiciaire revêt toute son importance. Il a donc tendance à s'orienter vers la police nationale ou municipale et la gendarmerie. La sous-évaluation indemnitaire de nos métiers ne permet pas d'engranger les futures recrues en leur proposant un salaire correspondant à leur juste valeur. On nous dit que le passage à la catégorie B ne contribuera pas à attirer davantage de personnes et qu'il faut surtout pouvoir encourager les candidats qui ne sont pas titulaires du baccalauréat à rejoindre l'administration pénitentiaire. Sauf qu'il y a de plus en plus de bacheliers et que cette question des non-titulaires du bac se pose donc moins, d'autant que des dispositifs peuvent être mis en place.

Seulement, l'administration et le ministère de la justice ne le souhaitent pas. Les organisations professionnelles demandent toutes la catégorie B pour l'ensemble des personnels de surveillance.

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