Intervention de Armand Minet

Réunion du jeudi 23 septembre 2021 à 10h10
Commission d'enquête sur les dysfonctionnements et manquements de la politique pénitentiaire française

Armand Minet, secrétaire général du SLJ CFTC :

Nous rejoignons cette idée de la catégorie B depuis longtemps. Le maintien en catégorie C est d'autant plus incompréhensible que le métier de surveillant se révèle différent et un peu plus compliqué que celui de policiers. Lors des mouvements apparus il y a deux ou trois ans, les policiers disaient eux-mêmes qu'ils ne comprenaient pas de quelle manière nous étions capables de tenir un étage, après qu'ils avaient été appelés en renfort dans les établissements.

Notre métier est polyvalent, loin de l'image du porte-clés. Nous faisons de la psychologie, nous prévenons les suicides, nous renseignons les détenus sur les recours possibles. On nous pose beaucoup de questions. La population pénale n'est plus celle d'hier. Il est donc incompréhensible que nous ne soyons pas en catégorie B, d'autant que la réforme signée récemment ne va pas dans ce sens.

Le corps du personnel de surveillance a été découpé, avec une partie des officiers qui accèdent à la catégorie A, celle qui reste en catégorie B, et le reste du corps d'encadrement et d'application, maintenu en catégorie C. C'est un non-sens, car il faut responsabiliser et rendre plus autonome la profession de surveillant à l'étage. Nous souhaiterions que le chantier de la catégorie soit rouvert. Les organisations syndicales se montrent quasi unanimes pour revendiquer cette catégorie B pour le corps d'encadrement et d'application.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.