Intervention de Thibault Nardi

Réunion du jeudi 7 octobre 2021 à 9h45
Commission d'enquête sur les dysfonctionnements et manquements de la politique pénitentiaire française

Thibault Nardi, chef du bureau de la gestion déléguée et des partenariats public-privé :

Malgré son nom, notre bureau gère en réalité deux types de contrats différents.

Il s'agit tout d'abord des PPP, contrats de long terme, d'une durée d'exploitation de vingt-cinq à trente ans en plus de la durée de construction. Il est vrai que ces contrats se traduisent par des difficultés dans les délais de réalisation, malgré leur optimisation au cours des dernières années. Il s'avère toujours long, en effet, de pouvoir lancer de nouveaux travaux, comme la simple pose d'une nouvelle ligne de téléphone. Cependant, s'agissant des travaux qui engagent la sécurité pénitentiaire, nos prestataires se montrent bien plus réactifs car ils comprennent l'enjeu que cela représente pour nous.

Nous gérons par ailleurs des marchés de gestion déléguée qui ont une durée plus courte, allant de six à sept ans. Dans ce cas, les prestataires interviennent sur l'existant. Lorsque de nouveaux travaux sont à réaliser, l'administration pénitentiaire les réalise elle-même et la gestion déléguée en assure ensuite la maintenance. Cela n'entraîne donc pas de délais.

Lors de la crise du covid, l'ensemble de nos prestataires ont répondu présent et nous n'avons recensé quasiment aucun problème avec les prestataires de gestion déléguée. Je pense que cela prouve l'intérêt de ce modèle, qui s'adapte très bien aux exigences de l'administration pénitentiaire.

Concernant le suivi, vous le verrez dans les chiffres que nous vous transmettrons, les contrats de gestion déléguée représentent un engagement assez important pour l'administration pénitentiaire qui, depuis une dizaine d'années, s'est structurée sur la base d'un réseau à trois niveaux : un niveau central, représenté par mon bureau ; un niveau régional, comprenant des unités de gestion déléguée ; dans chaque établissement, une cellule qui reprend globalement les mêmes compétences qu'au niveau central, c'est-à-dire des compétences à la fois techniques et administratives. L'organisation en réseau est indispensable au maintien de notre niveau de prestation actuel. En complément, l'administration pénitentiaire, au niveau central, mandate des audits très réguliers dans les établissements, qui peuvent porter sur l'hygiène, la restauration ou la maintenance. Ainsi, lorsque des carences sont identifiées, un plan d'action peut être mis en œuvre de façon réactive.

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