La sécurité se décline selon les types d'établissements. Dans le cadre de notre programme, nous construisons des établissements à sûreté adaptée et d'autres à sûreté renforcée. La sûreté renforcée consiste à traiter les établissements contre l'évasion à l'aide d'une couverture par des filets anti-hélicoptères et des miradors. Dans les établissements à sûreté adaptée, on ne trouve pas ces dispositifs, ce qui laisse beaucoup plus de liberté.
Concernant la gestion de la détention, nous créons différents quartiers dans les établissements courants, dont des quartiers confiance, dans lesquels on accorde beaucoup plus d'autonomie et de liberté de circulation aux détenus entre les zones d'hébergement et les espaces de promenade, mais aussi dans la circulation vers les unités fonctionnelles. Des quartiers confiance sont prévus dans chaque établissement du programme 15 000. Par ailleurs, la question de la sécurité ne traite pas seulement de l'évasion, mais aussi des violences, entre détenus ou à l'égard des personnels, risque qu'il nous faut évidemment gérer. Certains détenus posent plus de problèmes que d'autres et, dans le cadre du programme, sont créées de très petites unités que l'on appelle des unités pour détenus violents, ou UDV. D'autres détenus posent difficulté tout simplement dans la gestion de la détention, car ils reçoivent des projections qui nuisent à l'ambiance générale de l'établissement. À ce titre, chaque établissement est étudié au cas par cas avec, ici ou là, la création de quartiers plus ou moins sécurisés.