Nous éprouvons effectivement des difficultés pour disposer de chiffres consolidés qui soient exhaustifs et exempts de biais. Le taux de travail en maison d'arrêt est de 25 %. Il demeure plus faible que dans les autres structures pénitentiaires. Il tient à la durée de détention et à la surpopulation endémique en maison d'arrêt qui n'existe pas dans les centres pour peine. En centre pénitentiaire, qui réunit différents types de structures – centres de détention et maisons d'arrêt –, ce taux est de 27 %.
En centre de détention, il atteint 39 %, et 50 % en maison centrale. Plus le temps est long, plus des activités de travail peuvent être mises en place. Les structures d'insertion par l'activité économique sont particulièrement intéressantes, car elles permettent d'entamer un suivi pendant la détention et de le poursuivre après. Ces structures ont toujours une existence extérieure et permettent de poursuivre le suivi engagé en détention à l'extérieur. La libération étant un moment de fragilité particulier, il s'agit d'un facteur de lutte essentiel contre la récidive.
L'agence est engagée dans une démarche de mesures d'impact. Nous ne disposons pas encore des résultats, car le dernier comité d'orientation stratégique de juin 2021 a amorcé cette démarche. Nous disposerons prochainement d'une évaluation plus précise de nos actions et d'un rapport sur la récidive. Nous cherchons actuellement comment remonter les données. Il s'agit de chantiers à moyen terme.