Mme Pascale d'Artois, aujourd'hui en déplacement, vous présente ses excuses et m'a prié de la représenter.
L'AFPA est un établissement public depuis le 1er janvier 2017, après avoir été une association depuis la décentralisation en 2014. Elle sort d'une période difficile, l'adaptation de l'outil de production à la décentralisation et à l'ouverture à la concurrence ayant tardé : cette transformation importante de l'agence, consécutive aux décisions du gouvernement de 2018, est désormais achevée. Nous avons fait l'objet d'un plan de sauvegarde de l'emploi en 2020 : nous sortons à la fois de cette restructuration et de la crise sanitaire. L'AFPA entend revenir : c'est le signe qu'a donné le Premier ministre en visitant notre centre de Châtellerault. Et il a annoncé, voilà deux semaines, un plan de réduction des tensions de recrutement.
La formation des détenus est au cœur de la stratégie de l'AFPA. En effet, notre plan stratégique, qui figure dans un des axes de notre contrat d'objectif de performance, vise à se tourner vers les publics dits « spécifiques » : les mineurs, les publics les plus fragiles comme les jeunes habitant les quartiers prioritaires, les personnes en situation de handicap, les mères isolées, en particulier les mères ultramarines célibataires. La formation des détenus s'intègre parfaitement dans ce schéma. L'enjeu est celui de permettre la réinsertion, pour éviter la récidive et la surpopulation carcérale : c'est une de nos missions de service public.