À l'époque de la décentralisation, j'étais vice-présidente de région. Cette décentralisation a été très largement préparée, avec le ministère et les services pénitentiaires interrégionaux. Des négociations ont porté sur le personnel d'État transféré aux régions. La région Rhône-Alpes y participait à l'époque : tout le monde était prêt mais des choix ont conduit à ces disparités, délicates dans la République.
Pour nous, l'expression « formation occupationnelle » n'est pas recevable. En effet, la formation professionnelle qualifiante demande certains prérequis. Or certains jeunes sont sortis de l'école sans qualification : il leur est impossible d'entreprendre une formation professionnelle sans une remise à niveau, y compris en français et en mathématiques. Le choix leur est ensuite donné, dans le cadre de projets en nombre assez réduit : bâtiment second œuvre, formations horticoles. De plus, il faut que la personne fasse son chemin : a priori, personne n'a envie de se former, encore moins les personnes les plus éloignées de l'emploi.