Nous vous laisserons le soin de dresser un bilan de la décentralisation. Néanmoins, avant celle-ci, nous travaillions avec 500 à 600 détenus : nous ne détenions pas le monopole dans une situation centralisée. Nous avons constaté une baisse de volume. Cependant, les formations assurées n'étaient pas « occupationnelles » : toutes nos formations sont qualifiantes et sont dirigées vers des métiers en tension, dont le taux d'insertion dans l'emploi durable est l'un des plus élevés.
Par ailleurs, nous développons notre activité au niveau local grâce à des partenariats. Nous mettons en œuvre notre stratégie « Village de l'AFPA » : ces structures proposent les services qui lèvent les freins périphériques à l'emploi, sur les terrains de l'hébergement, de la mobilité, de la famille. Ce volet, particulièrement adapté à ces publics, fait partie de notre nouvelle offre de services.
Enfin, la mixité des publics nous semble un facteur clé de succès. Certes, elle ne peut être mise en place dans nos interventions en centre de détention, mais les détenus sous main de justice bénéficient du contact avec les stagiaires qui ne sont pas issus du même milieu, par exemple des salariés. Chacun peut enrichir les autres.