Je souhaite revenir sur l'image du travail en détention. Aujourd'hui, peu de nos clients mentionnent sur leur packaging le fait que les produits sont fabriqués en prison. Pour notre part, nous fabriquons un produit de confection pour un de nos clients, très engagé dans la réinsertion professionnelle. Cette société mentionne au dos de son packaging le fait qu'elle travaille avec des établissements pénitentiaires, ce qui a nourri beaucoup de commentaires à charge sur les réseaux sociaux : « les détenus sont forcés à travailler » ou « les détenus ne sont pas payés » et ainsi de suite. Ces publications montrent que le public et les entreprises méconnaissent complètement les conditions de travail des détenus.
Le label « Produit en prison » de l'ATIGIP doit aider à instaurer une meilleure image, mais il faut réellement communiquer. Nous avons pu nous associer avec les Chambres de commerce et d'industrie pour proposer des journées portes ouvertes des ateliers. Il n'est pas anodin de faire pénétrer une trentaine de chefs d'entreprise dans une prison, mais cette démarche permet de montrer aux entreprises ce qu'est le travail en prison et de les encourager à confier au travail en prison.