Intervention de Naoufel Gaied

Réunion du jeudi 21 octobre 2021 à 8h45
Commission d'enquête sur les dysfonctionnements et manquements de la politique pénitentiaire française

Naoufel Gaied, chef de la mission de lutte contre la radicalisation violente (MLRV) :

La MLRV a vu le jour en 2015 en s'inscrivant dans les différents plans gouvernementaux, à savoir les plans de lutte contre le terrorisme – PLAT 1 et 2 –, le plan d'action contre la radicalisation et le terrorisme – PART – et, bien évidemment, le plan national de prévention de la radicalisation du 23 février 2018, qui consacre quatre mesures propres à l'administration pénitentiaire et qui exige de notre part un large développement nos capacités d'évaluation et de prise en charge des détenus radicalisés.

Il existe des programmes spécifiques de prévention de la radicalisation en milieu ouvert. Les dispositifs se sont construits de façon assez empirique depuis 2015, en confrontation avec la réalité, à savoir l'accueil et la gestion de détenus prévenus ou condamnés pour faits de terrorisme, qui ont pu affecter la gestion de la détention sur deux risques très particuliers : le risque de violence et le risque d'influence par des actions de prosélytisme. L'administration pénitentiaire a donc été contrainte de développer des modalités spécifiques de prise en charge pour prévenir ces deux risques.

Le deuxième objectif de notre stratégie est d'assurer la sécurité des personnels pénitentiaires ainsi que des codétenus face aux deux risques qui viennent d'être évoqués, à travers notamment une prise en charge dans des quartiers spécifiques.

Enfin, la troisième finalité de notre action consiste à assurer plus globalement la sécurité de la société par une préparation active des conditions de libération.

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