Intervention de Hubert Gourden

Réunion du jeudi 21 octobre 2021 à 16h00
Commission d'enquête sur les dysfonctionnements et manquements de la politique pénitentiaire française

Hubert Gourden, secrétaire général de l'Association nationale des visiteurs de prison (ANVP) :

Dans les maisons d'arrêt, les détenus sont trois ou quatre par cellule. Il est nécessaire de moduler cette contiguïté. Nous pouvons imaginer des chambres pour deux personnes, sans lit superposé. Il est essentiel de changer les critères en termes de confort, notamment en installant une douche dans la cellule et des WC fermés. Je visite régulièrement des détenus à la prison de Bois-d'Arcy. Dans les cellules de neuf mètres carrés de cet établissement, les WC ne sont pas séparés, il y a un lavabo, un lit superposé et un matelas au sol. L'encellulement individuel n'est pas nécessaire dans tous les cas, mais nos prisons doivent offrir des conditions de confort correctes et dignes.

Une maison d'arrêt comme celle de Bois-d'Arcy compte 800 détenus pour 530 places. Il y existe 200 places de travail réparties en ateliers et services intérieurs. Comment occuper toutes ces personnes ? Les lois actuelles tendent à favoriser le travail des détenus. Cependant, les conditions matérielles ne le permettent pas. Par conséquent, avant de voter des lois assujettissant les remises de peine au travail en milieu carcéral, offrons des possibilités de travail à tous les détenus. Il est nécessaire de restructurer les prisons existantes.

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