Concernant le travail d'intérêt général, nous avons collaboré avec l'agence du TIG et de l'insertion professionnelle, l'ATIGIP. La plateforme du TIG permet de recenser de manière exhaustive les postes disponibles. Ce processus d'identification permet aux avocats et aux magistrats de plaider en faveur de ce type de mesures. Il s'agit d'une avancée que nous saluons. La mesure de TIG est une sanction intelligente, réparatrice et non désocialisante, qui peut représenter le début d'un parcours d'insertion. Cependant, elle repose uniquement sur la participation de la société civile et plus spécifiquement de la coopération des associations. Ainsi, les personnes bénéficiant d'une mesure de TIG travaillent au sein d'associations. Elles doivent être encadrées car elles rencontrent de multiples difficultés socioprofessionnelles qui nécessitent un accompagnement. Ce processus demande une importante implication financière, qui renvoie à la question de moyens. Cette mesure n'est pas financée. Or nos associations atteindront rapidement la limite de leurs capacités d'accueil et d'encadrement.
Il me semble que le principe de l'encellulement individuel a été posé il y a longtemps. Les personnes détenues doivent avoir ce choix. Il doit s'agir d'un droit. Les temps hors de la cellule demeurent importants, ils ne doivent pas être uniquement occupationnels. Il est nécessaire de prêter attention à la qualité des actions, des activités, du travail et de la formation afin de proposer des parcours professionnalisants utiles à la réinsertion.