Je me réjouis que Mme Caroline Abadie ait abordé le sujet de la régulation carcérale comme un fait positif. L'existence d'un mécanisme obligatoire permettrait que cette régulation ne s'effectue pas selon le bon vouloir des acteurs locaux. Il s'agirait d'une obligation légale visant à libérer les détenus en fin de peine et à filtrer en amont l'arrivée de nouvelles personnes incarcérées. Dans ce cas, il est essentiel de revoir la procédure de comparution immédiate, forme d'abatage qui envoie les pauvres en prison alors que les personnes réinsérées y échappent.
Je suis originaire de la même circonscription que M. Hubert Gourden. J'ai reçu une lettre circulaire de M. Philippe Benassaya, président de cette commission d'enquête : sans son article consacré à la commission, il ne mentionne pas les personnes détenues, mais uniquement les syndicats du personnel pénitentiaire. Ce discours donne l'impression qu'on cherche à les satisfaire, tandis que le quotidien de la masse carcérale importe peu. Je m'élève contre cette vision. Il s'agit d'êtres humains dont le devenir est en question.