En ce qui concerne la DISP de Paris, en tenant compte des nombreuses infrastructures et des créneaux disponibles, je dirais que notre activité progresse. En effet, depuis plusieurs années, la pratique du sport en prison a dépassé le seul aspect physique du sport occupationnel. Désormais, la pratique sportive est réellement transversale, notamment grâce au sport santé ou au sport-formation, tandis que sa diversification permet des retours positifs tant physiques que psychologiques. Nous aidons beaucoup les personnes détenues à évoluer sur ces deux aspects.
En ce qui concerne le volet quantitatif, nous connaissons un important turn-over dans les établissements où les détenus arrivent et repartent rapidement. Nous devons aussi tenir compte du fait qu'une personne inscrite un jour ne le sera peut-être pas le lendemain, que certains comportements l'empêcheront de participer à un événement ou qu'elle n'en aura tout simplement plus envie le jour J. Nous savons que le sport occupationnel existe et s'avère même nécessaire dans certains cas. Cependant, la diversification du sport montre qu'il évolue dans le milieu pénitentiaire comme à l'extérieur. Nous faisons en sorte que tout ce qui se passe à l'extérieur puisse être appliqué à l'intérieur, ce qui permet de conserver ce lien capital entre le dedans et le dehors, qui passe largement par le sport et son évolution très facile.