Intervention de Dr Marie Bur

Réunion du mercredi 27 octobre 2021 à 9h05
Commission d'enquête sur les dysfonctionnements et manquements de la politique pénitentiaire française

Dr Marie Bur, psychiatre au centre pénitentiaire du Havre, vice-présidente de l'Association des secteurs de psychiatrie en milieu pénitentiaire (ASPMP) :

Vous évoquiez l'article 122-1, alinéas 1 et 2. Je suis aussi psychiatre experte au département de la cour de Rouen. L'article 64 permettait auparavant une expertise psychiatrique pour éviter l'incarcération des malades mentaux. Cet article a évolué et identifie l'abolition du discernement et le contrôle des actes. Nous observons une présence majeure en détention de troubles mentaux graves, notamment de patients schizophrènes et bipolaires. Une fois incarcérés, il est difficile de faire sortir ces patients du système pénitentiaire. Je parlais de gardiens de la folie. En attendant son passage devant la chambre d'instruction, le patient peut être reçu par le psychiatre et les infirmiers, mais il ne peut être hospitalisé de manière continue. Ces patients sont généralement attribués aux quartiers d'isolement et disciplinaires sous un régime pénitentiaire. Lorsqu'ils sont hospitalisés lors de phases aiguës de décompensation, ils ne restent pas plus de deux semaines à l'hôpital, faute de places en UHSA.

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