Tous les indicateurs de l'état de santé des personnes détenues sont défavorables lorsqu'ils sont comparés à l'ensemble de la population générale, y compris aux franges les plus défavorisées. Ces indicateurs de santé comprennent la question des addictions, mais prennent également en compte la santé perçue, c'est-à-dire la façon subjective dont chacun se perçoit et qui joue dans le rapport à l'autre, à soi et aux professionnels. Cet état de santé est dégradé par rapport à l'ensemble de la population générale.
Pour une frange de la population incarcérée, la détention peut représenter une opportunité d'accéder aux soins proposés par l'unité sanitaire et les services ad hoc. L'accessibilité doit être améliorée, en développer des postes de médiateurs, de traducteurs, ainsi que les personnes détenues elles-mêmes, car elles disposent d'une expertise et d'un savoir des lieux sur la réduction des risques et la santé en général. Une approche globale permettra de progresser.