Les personnes qui arrivent en détention sont celles qui cumulent un certain nombre de handicaps, parmi lesquels la précarité sociale, des troubles psychiatriques ou des conduites addictives. Ces personnes échappent à tous les systèmes mis en place par la communauté et se retrouvent incarcérées, car elles finissent par commettre des actes de délinquance. L'enquête de 2010 de Prévacare montrait une prévalence de 4,8 % de l'hépatite C et de 2 % du VIH parmi les détenus, ce qui est 6 à 10 fois plus élevé que dans la population générale. Ces chiffres traduisent un effet d'entonnoir. Or cette population, qui est la plus active en matière de pratiques à risque, met en danger la communauté en détention, car elle ne dispose pas des outils adaptés pour éviter de transmettre des infections virales.