À Gradignan, des matelas sont ajoutés aux cellules de deux ou trois détenus. Cependant, les problématiques qui nous sont rapportées ne concernent pas majoritairement ce sujet. Elles se rapportent plutôt à des demandes sur le droit de sortie ou sur la douche quotidienne. Les conditions de détention ne sont pas les mêmes pour les détenus qui vivent à trois dans une cellule ouverte et pour ceux qui ne bénéficient que d'une heure de sortie le matin. L'accès aux parloirs est également limité à deux fois par semaine pour les détentions provisoires et trois pour les condamnés. De nombreux détenus demandent aussi à pouvoir travailler. Le chômage pénitentiaire est un sujet important. La prison est en outre un monde très violent où les problématiques de racket soulèvent la question de la sécurité. Certains détenus évitent les promenades pour cette raison. Le problème d'encellulement semble plus théorique. Il est souvent abordé dans les colloques, mais bien plus rarement lorsque nous nous rendons en maison d'arrêt.