Les PPR sont des outils développés par les SPIP particulièrement intéressants. Ce sont des programmes de prise en charge collective qui s'étalent sur environ douze semaines et comprennent huit séances suivies d'une séance de bilan. Ils sont animés par des CPIP formés et ont vocation à travailler avec un public de probationnaires, tant en milieu ouvert que fermé, présentant les mêmes caractéristiques de délinquance. Les groupes sont par exemple composés de plusieurs personnes condamnées pour violences conjugales ou pour des violences routières.
L'idée consiste à provoquer une prise de conscience de l'acte posé chez ces personnes détenues ou probationnaires. Ce dispositif est destiné aux personnes ayant exécuté une peine et dont le CPIP se rend compte qu'elle n'adhère pas à sa peine et ne comprend pas la gravité de son passage à l'acte. Ce format collectif permet une interpellation mutuelle entre pairs. Un participant pourra faire comprendre à un autre que l'acte qu'il a commis ou les propos qu'il a tenus constituent des délits, qu'ils sont graves. Ces discussions contribuent à leur faire réaliser qu'ils ont commis un crime ou un délit justifiant leur condamnation. Tous les publics ne sont pas en mesure d'en bénéficier, notamment en raison de problèmes de disponibilité. Il faut en effet pouvoir s'engager sur plusieurs séances. La question de la mobilité peut également freiner l'accès aux PPR, notamment en milieu ouvert, les participants devant pouvoir se déplacer jusqu'au service. Il est également nécessaire de travailler sur leur adhésion à ce dispositif. En 2019, sur 18 226 inscrits 15 000 ont suivi le programme, contre 12 942 en 2016. Nous avons réussi à atteindre un taux de 8 % de personnes sous main de justice ayant réalisé un PPR ou un stage collectif en 2019. Ce chiffre correspond aux objectifs qui nous avaient été fixés dans le cadre des conférences budgétaires.
Le volontariat est un prérequis dans le cadre de la participation aux modules de confiance. Ce n'est toutefois pas le cas dans le cadre des SAS. C'est alors au CPIP et à l'ensemble des professionnels d'aller chercher l'adhésion du participant pour l'affecter à la SAS.