J'ai expliqué, dans une note que j'ai adressée au ministre de l'Intérieur sous couvert du préfet de police, ce que j'avais appris, après les faits et le déclenchement de l'enquête judiciaire, au cours de conversations avec mes effectifs. De par mon mode de management, je suis assez proche d'eux. J'ai donc essayé, tout d'abord, de les faire parler, parce qu'ils vivaient cet événement de façon assez intime. Je rappelle que tout s'est passé, pour ainsi dire, dans le même bureau : certains d'entre eux sont partis déjeuner, à midi et, lorsqu'ils sont revenus, à treize heures, leurs collègues étaient décédés. Ils étaient en proie à une sorte d'hébétude.
Ce que je comprends, dans un premier temps, c'est, comme je l'ai écrit, que la conversion de Mickaël Harpon a suscité les interrogations de ses collègues. Je parle ici de personnes qui se situent en dessous du chef de section. Il faut imaginer cette section informatique, qui est toute petite…