Forcément, puisqu'il en assurait la maintenance. Mais il ne s'occupait pas d'opérationnel. Il n'était pas ICC (Investigateur en cybercriminalité) et ne procédait pas aux opérations que permettent les techniques de renseignement.
Je précise que le commandant, chef de la section informatique, avait un adjoint, qui est décédé. Tous deux dirigeaient donc cette petite section, au sein de laquelle certains collègues se sont interrogés lorsque Mickaël Harpon s'est marié avec une musulmane. Ils s'en sont donc ouverts à d'autres collègues de la direction, chargés quant à eux du traitement de la radicalisation dans la zone de compétence de la préfecture de police, et leur ont demandé, en gros, si le fait qu'il s'était converti était grave. Ces échanges ont eu lieu au cours de discussions informelles – c'est en tout cas ce que je comprends lors des entretiens informels que j'ai moi-même eus avec les fonctionnaires.
Ce n'est qu'après ce questionnement sur son mariage avec une musulmane et sa conversion qu'intervient – bien entendu, après l'attentat de Charlie Hebdo – une altercation qui l'oppose à l'une des personnes qui s'étaient précisément interrogées sur son mariage.